Guide complet : comment bien choisir un complément de champignons nootropiques ?

20 février 2025

Comme beaucoup de produits dans cette industrie, les compléments alimentaires ne se valent pas. Et les champignons n’échappent pas à la règle.

Les marques sont prêtes à tout pour vous vendre leurs compléments et n’hésitent pas à user de tous les arguments marketings fallacieux possibles pour vous faire passer à la caisse.

L’essentiel à retenir

Lorsque vous achetez un complément alimentaire de champignons, vérifiez bien sur l’étiquette ou la fiche produit :

✅ La mention “fruiting body” ou “corps fructifère” indiquant que la partie la plus bénéfique du champignon est utilisée. Privilégiez un complément 100% fruiting body.

✅ La teneur en bêta-glucanes indiquée (composant actif nootropique principal).

Zéro additif ou grain de culture, témoin d’une culture autre que sur céréale.

Certifié Bio et de préférence fabriqué en France ou en Europe.

A contrario, on évitera les compléments de champignon :

❌ À base de « mycélium » au lieu de « Fruiting body », le mycélium étant bien moins riche en composés actifs bénéfiques

❌ Sans indication du pourcentage de bêta-glucanes, souvent associé à une mise en avant abusive de la teneur en polysaccharides à la place

❌ Cultivés sur céréales

❌ Fabriqués aux USA, au Canada ou en Chine

Les caractéristiques essentielles à regarder

Avant d’être certain d’acheter un complément de champignon de qualité, vous devez porter un regard attentif aux caractéristiques suivantes :

  • ✔️ la partie du champignon utilisée dans la fabrication
  • ✔️ son mode de culture
  • ✔️ la teneur en bêta-D-glucanes (polysaccharides)

S’ajoute à cela la méthode d’extraction qui a elle aussi un rôle dans la qualité du complément. Si le champignon est séché au four au lieu d’être lyophilisé (congelé puis déshydraté), on perd en qualité.

Dans le meilleur des mondes, toutes ces informations vous sont transmises par le fabricant sur sa fiche produit. En réalité, vous n’aurez très souvent que l’information sur la partie du champignon utilisée et rien d’autre…

Mycélium ou corps fructifère

Un champignon est constitué de deux parties principales :

  • le corps fructifère (fruiting body en anglais) : c’est la partie visible qui pousse hors du sol (le champignon en lui-même si je puis dire) et qui contient les principaux composés actifs bénéfiques.
  • le mycélium : le réseau souterrain, comparable à des racines, qui absorbe les nutriments.

Attention ⚠️ : le mycélium ne constitue pas un vrai complément de champignon ! ❌

De nombreux fabricants trompent les consommateurs en vendant des compléments uniquement à base d’extraits de mycélium, au lieu de proposer des extraits de véritables champignons.

Ce mycélium est mélangé à du substrat, ce qui signifie qu’on le greffe à une matière végétale sur laquelle il va se développer.

Veillez donc à bien regarder la composition et l’étiquette du fabricant afin de savoir réellement ce que vous vous apprêtez à acheter !

Si l’étiquette mentionne « mycélium », cela signifie que ce n’est pas un véritable complément à base de champignon.

Les composés actifs utiles des champignons nootropiques

Les composés actifs responsables des effets nootropiques sont :

Les bêta-D-glucanes : qui sont les principaux agents immunomodulateurs et anti-inflammatoires, présents dans le corps fructifère.

Les triterpénoïdes : qui complètent les effets des bêta-glucanes et apportent des bienfaits pour le foie et le système immunitaire.

L’ergostérol : qui possède des propriétés antioxydantes et contribue à la régulation des réponses inflammatoires et immunitaires.

Tous ces composés bénéfiques sont majoritairement présents dans le corps fructifère du champignon et non dans le mycélium.

Vous comprenez pourquoi il est d’autant plus important de faire attention à la mention de la partie du champignon prélevée dans le choix de votre complément, puisque celle-ci aura une influence directe sur la teneur en bêta-D-glucanes et autres composés bénéfiques.

L’argument trompeur des polysaccharides

Les polysaccharides représentent l’un des arguments phares auquel les entreprises ont souvent recours pour valoriser leurs champignons.

Pour autant, cet argument peut vite s’avérer trompeur quand on s’y connaît peu sur le sujet…

Je vous ai parlé juste au-dessus des fameux bêta-D-glucanes et de leurs multiples bienfaits. Il faut savoir que ces derniers appartiennent à la grande famille des… polysaccharides !

Les polysaccharides sont des glucides à chaîne complexe. Traduction, la structure de leur chaîne d’acides aminés est plus grande que des glucides simples comme le glucose ou le fructose.

Outre les bêta-D-glucanes, on y retrouve également les alpha-glucanes, le dextrane ou encore l’amidon, ces derniers n’ayant aucun bienfait nootropique à vous apporter. 

Et c’est là que vous voyez la douille venir… On pourrait croire qu’au plus le pourcentage de polysaccharides d’un champignon est élevé, au plus l’apport en bêta-D-glucanes l’est aussi n’est-ce pas ? Eh bien… pas forcément !

Posez-vous la question, où peut-on bien trouver des alpha-glucanes ou de l’amidon ? Dans les céréales bien sûr !

Et quel mode de culture est connu pour produire des champignons facilement ?

➡️ La culture sur céréale, tout simplement.

Pour vous résumer brièvement comment ça se passe, on vient greffer du mycélium à une céréale comme du riz ou de l’avoine pour qu’elle puisse s’en nourrir et se développer afin de créer une culture.

Le problème, c’est que le mycélium ne peut pas être séparé des céréales avec lesquelles il s’est lié, ce qui contraint à prélever et broyer l’ensemble (les racines avec les céréales) pour en faire de la poudre. Le mélange ainsi obtenu est riche en polysaccharides, mais sans aucun apport nootropique bénéfique

D’une part, la partie du champignon utilisé est faible en composés actifs, d’autre part, les polysaccharides du mélange que l’on vous vend ne vous apporteront absolument rien.

Conclusion

En résumé, si vous faites bien attention à tous ces détails importants que je viens de vous donner, vous saurez d’avance à quel genre de complément vous avez affaire.

Privilégiez toujours la qualité quitte à payer plus cher, car un prix bas induira souvent une qualité plus basse.

Si vous ne voulez pas vous prendre la tête, regardez en priorité si le complément est à base de fruiting body ou non. C’est la base de la base qui définira toutes les autres caractéristiques par la suite (teneur en bêta-D-glucane, culture sur céréale ou non, etc.).

En attendant la dernière saison de The Last Of Us, je vous dis à très vite pour d’autres articles sur les champignons !

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